Histoire du Sanctuaire

L’historique du sanctuaire, je peux la comparer à la conquête de la Terre Promise dans le sens biblique. Il me vient toujours à l'esprit l’image des ces explorateurs qui reviennent du pays Canaan avec des grappes de raisins auxquelles vient goûter.

Dans ses moments importants, l’histoire du sanctuaire nous renvoit l'image des bornes des miles. Pour bâtir leur empire de Rome aux provinces, les anciens stratèges romains avaient construit des routes et ils ont plantés à chaque mille une borne numérotée, qu’on appelait "borne des milles". Ces bornes des milles servaient comme indicateurs de route pour l’approvisionnement en troupes, vivres et matériel. Grâce à elles, les courriers, fonctionnaires et commerçants pouvaient facilement trouver la route entre la base et périphérie.

Ces bornes de route ou événements importants nous permettent de faire une relecture de l’histoire dans le sens de la foi en la providence divine et de découvrir le Dieu de l’histoire du sanctuaire. Et si Dieu a cheminé dans le passé avec nous, il nous indiquera aussi la route dans l’avenir.

En termes de théologie, Dieu « la cause primaire » construit le monde le monde à travers les « causes secondaires », par nous les instruments dans sa main. Vieter, Plumey et tous leurs collaborateurs se voient comme instruments dans la main de Dieu – à l’exemple de Marie, la Servante du Seigneur, qu’il utilise pour construire l’église en but du Royaume de Dieu. Laissons-nous prendre conscience que Dieu a besoin de nous pour la nouvelle évangélisation à partir de ce sanctuaire. Si chacun se voit comme instrument dans la main de Dieu, ce sanctuaire a un avenir, diocésain, national, international. C'est vrai le diable existe, mais quelle emprise aura-t-il sur nous, si nous sommes instruments dans la main de Dieu ?

Voici quelques bornes de mille de l’histoire du sanctuaire et quelques raisins à goûter :

Mgr Gerhard Heinrich Vieter
  • Le pouvoir colonial allemande veut des missionnaires allemandes pour les écoles et œuvres sociales dans le Cameroun-allemande.
  • Rome charge les Pallottins pour cette mission. En 1890 arrive la première équipe avec le P. Henri Vieter comme responsable.
  • Le 08 12 1990, en la fête de Immaculée Conception, dans une situation difficile du début Vieter et ses compagnons mettent l’œuvre de l’évangélisation dans les mains de Marie, Reine des Apôtres – expression très chère de Vincent Pallotti, le fondateur de l’Association Catholique de l’Apostolat. Lui qui toujours affirmait : Marie est le grand missionnaire. Et ce jour Vieter la proclama en plus, Marie Patronne du Cameroun.
  • 1913 Mort d’épuisement de Mgr Vieter. Après la Première Guère mondiale les pallottins sont remplacés par les Pères Spiritains français.
  • Entre les deux Guerres mondiales – comme Plumey écrit dans sa livre «Mission Tchad Cameroun» a soufflé un vent de Pentecôte où naissaient partout des communautés, comme à Ngaoundéré, Yagoua et Kélo au Tchad. Pendant la deuxième Guerre le P. Lesqueux a tout seul suivi ses Missions abandonnées par les missionnaires.
  • Le P.Lesqueux qui a aussi construit une Chapelle à Ngaoundéré, se rendait après la Guerre à Rome pour dire qu'il faut envoyer une communauté missionnaire au Cameroun du Nord et au Tchad Mayo-Kebby, et que circule une mauvaise rumeur, en disant que la région est trop attaché à l’islam et que l’église n’aurait pas un avenir promettant.
  • 1983 lors de l’érection de Ngaoundéré comme diocèse il a fallu rechercher d’un nouvel emplacement du sanctuaire.
  • Pourquoi le choix est tombé sur Marza ? Plumey avait toujours un pied à terre à Marza – comme témoignent les anciens bâtiments et arbres plantés à la chefferie de Marza et de l’actuel Centre Mgr Yves Plumey. Pour rassembler les chrétiens d’alentour il a construit la Chapelle St Thérèse. Moi, je suis le deuxième curé de Marza, pas le premier. Il y a les traces d’une école agricole à l’emplacement de l’actuel Centre Yves Plumey.
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